Attendus :
- Devoir ramassé et noté à la fin de l’heure.
- Lire les informations et répondre aux questions posées sur une copie simple correctement présentée.
I – Révisions
a) Le mento
Le mento est le fruit de différents mouvements de population qu’a subi la Jamaïque du 15èmeau 20ème siècle. Il représente le mélange entre les cultures européennes, africaines et caribéennes.
Question n°1 : classe ces événements historiques dans l’ordre chronologiques (tu peux simplement réécrire les lettres et pas toutes les phrases) :
A) Colonisation anglaise en 1866. B) Abolition de l’esclavage en 1838. C) Colonisation espagnole. D) Découverte de la Jamaïque par Christophe Colomb. E) Début de la traite négrière et de l’esclavage. F) 1962 : indépendance de la Jamaïque.
Le mento est avant tout une pratique paysanne. C’était une manière de se divertir après une bonne journée de travail et d’oublier le quotidien difficile.
Question n°2 : nomme les instruments numérotés sur l’image ci-dessus.
Ecoute la chanson “woman’s smarter” juste en dessous :
Ecoute : woman’s smarter, Jolly Boy
Question n°3 : à l’aide de la traduction ci-dessous, quel est le sujet de la chanson de mento “woman’s smarter” que tu viens d’écouter ?
Question n°4 : y’a-t-il la présence de contretemps dans cette chanson de mento ?
b) Le déclin du mento.
Entre 1920 et 1950, l’île subit l’influence des Etats-Unis. Les jamaïcains découvrirent le rythme’n’blues américain (courant issu du jazz) et devinrent vite accro à ce style musical, laissant de côté le mento.
Ecoute ce rythme’n’blues de Louis Jordan, un des plus grands musiciens de rythme’n’blues.
En parallèle, l’île subit une importante période d’exode rural. Les jamaïcains issus de l’esclavage voulaient trouver des métiers autres que ceux agricoles, qui leur rappelaient trop leur condition d’esclave. Ils ont donc migré en masse vers les villes afin de trouver des contions de vie meilleures.
Les zones urbaines ne furent pas préparées à l’accueil de ces milliers de personnes. Il n’y avait donc pas assez de logements pour tout le monde.
C’est alors que commencèrent à émerger des bidonvilles autour des grandes villes : des quartiers d’une grande pauvreté où les gens survivent comme ils peuvent, sans eau courante ni électricité.
Des milliers de personnes, notamment issues de l’esclavages, vivaient dans la misère et la pauvreté.
De nouveaux phénomènes apparurent dans ces bidonvilles, notamment la culture des sound-systems : des camions transportant du matériel permettant de diffuser de la musique, des sortes discothèques ambulantes.
Ces sound systems passaient des disques de jazz, de rythm’n’blues américains tant appréciés des jamaïcains et que l’on ne diffusait pas à la radio car ils étaient considérés comme des musiques perverses et indécentes.
Question n°5 : qu’est-ce qu’un “sound-system” ?
Question n°6 : où sont apparus les sound-systems ?
Question n°7 : quel style de musique diffusaient les sound-systems ?
c) L’émergence du ska.
En 1962, la Jamaïque est proclamée indépendante.
Malgré les conditions de vie difficiles dans les bidonvilles, les afro-jamaïcains ont enfin l’espoir d’une vie meilleure basée sur l’égalité des hommes.
C’est dans cet élan d’optimisme qu’apparu le SKA, mélange du mento et du jazzaméricain.
Le ska fut largement diffusé et popularisé par les sound-systems.
C’est un style musical plutôt rapide, joué par de grands ensembles instrumentaux faisant penser aux orchestre de jazz. Les contretemps sont très marqués.
Ecoute ces deux musiques représentatives du style “Ska”. De grands artistes comme Bob Marley se sont également frottés au ska avant l’avènement du reggae.
Ecoute 1: Eastern standard time, Skatalites
Ecoute 2 : One cup of coffe, Bob Marley
Question n°8 : le ska est le fruit de deux styles musicaux, lesquels ?
Question n°9 : quels sont les instruments principaux composant un groupe de ska ? (5 attendus).
II) En route vers le reggae
a) L’émergence du reggae
Dans les bidonvilles, la pauvreté laisse place à la violence.
Très vite, les espoirs liés à l’indépendance (conditions de vie meilleures, égalité entre les hommes) s’essoufflent.
Le ska, musique optimiste et joyeuse va se ralentir et s’alourdir, reflétant cette misère sociale qui perdure : c’est l’émergence du reggae.
Ecoute le reggae ci-dessous (au moins la première minute) :
b) Le reggae : un vecteur de transmission de la religion rastafari.
La religion a toujours été très forte en Jamaïque.
Pourquoi ?
Tout simplement car c’est ce qui a permis aux esclaves de conserver une partie de leur culture. Il n’avait pas le droit de s’exprimer, sauf à travers la religion chrétienne que les colons leur avaient transmis.
Un homme nommé Marus Garvey aura une grande influence sur les croyants jamaïcains. Il rêvait d’un retour vers la terre de leurs ancêtres : l’Afrique.
Il parlait souvent dans ces discours de l’Ethiopie (voir carte).
Seulement, “Ethiopie” désignait en fait l’Afrique entière et non le pays en particulier.
Il disait :
“Regardez vers l’Afrique, lorsqu’un homme noir sera couronné roi, le jour de la délivrance sera proche”.
En 1930, Hailé Sélassié, de son vrai nom Tafari Makonnen(1892-1975) devient l’empereur d’Ethiopie (cette fois-ci, le pays).
Le mot « rastafarisme » tire ses racines de ce nom.
Il a pour origine « ras » qui signifie « roi » et Tafari, le prénom de l’empereur.
Les jamaïcains voient en lui le Jah qui signifie « dieu vivant ». Ils lui feront très souvent référence dans les textes de leur chanson.
La religion rastafari est née…
Question n°10 : d’où vient le nom de la religion rastafari ?
Question n°11 : que signifie “Jah” ?
Dans les années 1960-1970, le phénomène « rasta » pris de l’ampleur accompagné par un style musical devenant de plus en plus précis : le reggae.
C’est un mouvement musical subversif, innovant, contestataire et spirituel. Le reggae sera un des vecteurs de transmission de la religion rasta.
Bob Marley lui donnera ses lettres de noblesse.
Regarde ce live de “I shoot the sherif” de Bob Marley
III) Quizz
Question n°12 : écoute les musiques et identifie s’il s’agit d’un mento, d’un ska, ou d’un reggae.